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Le blog de Ka Horus

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29 novembre 2007

Parle à ma main


Pour un rappel d'un petit délire entre copine !!

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26 novembre 2007

Elle

7 novembre 2007

Mon paradis

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Bien dans ma peau
Tu es celle que je suis
Alors promets moi de me faire un enfant
Même dans le dos
Si vraiment tu en meurs d'envie
Et là je serais le meilleur des amants
Comme une envie d'aller faire un tour
Du côté de nos amours

Refrain 1:

Viens chez moi te mettre à l'abri
On ira sous les draps écouter la pluie
Viens chez moi te mettre à l'abri
Voir mon paradis
Voir mon paradis

Mon alter égo
Fuis moi je te suis
Alors promets moi de signer pour cent ans
J'aime pas pour de faux
Mais seulement pour la vie
Et là je nous vois comme de vieux amants
Comme une envie d'aller sans retour
Du côté de nos amours

Refrain 2:

Viens chez moi te mettre à l'abri
On ira sous les draps écouter la pluie
Viens chez moi te mettre à l'abri
Voir mon paradis
Voir mon paradis
Et on fera ...
Dam, dam, dam ...

Comme une envie d'aller faire un tour
Du côté de nos amours
Comme une envie d'aller sans retour
Avec toi mon amour

Refrain 1:

Viens chez moi te mettre à l'abri
On ira sous les draps écouter la pluie
Viens chez moi te mettre à l'abri
Voir mon paradis
Voir mon paradis

Refrain 2:

Viens chez moi te mettre à l'abri
On ira sous les draps écouter la pluie
Viens chez moi te mettre à l'abri
Voir mon paradis
Voir mon paradis
Et on fera Dam, dam dam, dam dam dam, ...

Christophe Maé

31 mai 2007

Pirates des Caraïbes 3 Jusqu'au bout du monde

 

Le capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp) a disparu dans la gueule du Kraken ; son équipage, Will (Orlando Bloom) et Elizabeth (Keira Knightley) sont bien décidés à le retrouver et ils s’embarquent pour le bout du monde sous le commandement du capitaine Barbossa (Geoffrey Rush), revenu d’entre les morts. Et le temps presse, puisque la piraterie est en danger : Lord Beckett (Tom Hollander) a sous sa coupe Davy Jones (Bill Nighy), et le Hollandais Volant écume les Sept Mers et coule sans pitié les navires pirates. Pour retrouver son capitaine disparu, l’équipage du Black Pearl part en Chine demander l’aide du capitaine Sao Feng (Chow Yun-Fat) et passe dans l’autre monde, celui des âmes perdues. Une fois Sparrow récupéré, leur voyage ne s’arrête pas là : ils doivent encore rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères et trouver le moyen de survivre en essayant de battre l’invincible Hollandais Volant. Là où les choses se compliquent, c’est quand chacun doit gérer ses propres problèmes ; entre deux trahisons, difficile de se mettre d’accord.

9 mai 2007

Jamais je n'avouerai

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S'il y a un prix pour manque de jugement,

Je crois que j'ai le ticket gagnant !
Nul homme ne vaut de souffrir autant,
C'est de l'histoire ancienne,
Je jette, j'enchaîne !

Qui crois-tu donc tromper,
Ton coeur en feu est amoureux.
N'essaies pas de cacher,
La passion qu'on lit dans tes yeux.

Pourquoi donc le nier,
Il t'a envoûté, il t'a ensorcelé !

Non, non, jamais je ne le dirai !
Non, non !

Ton coeur soupire,
Pourquoi mentir ? Oh, oh !

C'est trop banal d'être sentimentale...

J'avais pourtant appris la leçon,
Mon coeur connaissait la chanson.
Mais tout vacille, accroche-toi ma fille !
T'as le coeur trop fragile,
Évite les idylles !

Pourquoi nier, c'est dément,
Le tourment de tes sentiments ?
Remballes ton compliment,
Quand tu mens c'est passionnément !

Tu l'aimes, et c'est normal,
La passion t'emballe,
Et çà fait très, très, très, très mal !

Non, non, jamais je n'avouerai !
Non, non !

Même si tu nies,
Tu souris car tu l'aimes.

Laissez tomber, je ne suis pas amoureuse !

Lis sur nos lèvres,
Lis ton coeur, car tu l'aimes !

Jamais, jamais je ne vous dirai...

Jamais, jamais, non !

Jamais, jamais, je n'oserai !

C'est pas la peine d'hésiter car tu l'aimes !

Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?

Pour écouter et voir la chanson c'est ici

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8 mai 2007

Citation du Mardi 8 Mai 2007

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Un
peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus.


Paulo Coelho

7 mai 2007

La chasse aux sorcières 3

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Le procès de Salem

L'impitoyable chasse aux sorcières qui sévissait en Europe gagna aussi l'Amérique coloniale et atteignit sans doute son apogée en 1692 à Salem, village du Massachusetts. Des fillettes dénoncent trois prétendues sorcières. L'affaire aboutit au célèbre procès.

Un peu d'histoire...


Salem a été fondée en 1629 par un groupe de marchands et de pêcheurs. Ces fondateurs sont des puritains décidés à créer une société nouvelle. Peu à peu, Salem, ville portuaire opulente, s'intéresse moins à la Bible et devient « Yankee ». La dynamique protestante se fait sentir dans la vie quotidienne des habitants par le travail, la vertu, la rigueur et aussi par l'éducation (le collège d'Harvard est fondé en 1636, à mi-chemin entre Boston et Salem). Le septième jour est appelé « Sabbat » et non plus « Sunday » trop païen.

L'inquiétude monte auprès des habitants de Salem, car durant l'été 1690 éclatent des guerres indiennes qui provoquent des massacres horribles. De plus, les pasteurs se livrent à une prédication millénariste, baignée dans l'attente du dernier jour et fondée sur l'Apocalypse de Jean. Dans ce contexte, quand apparaissent les premiers cas de possession, la population est persuadée qu'il s'agit d'une attaque de Satan contre les élus de Dieu.

 

1692, le Diable se manifeste à Salem...

 

Salem est en fait un ensemble de fermes très éparpillées avec, au bord d'une route centrale, une « meeting house » (une église) en planches, dont le pasteur est depuis 1689, Samuel Parris. C'est par lui que Satan va se manifester.

 

Parris avait ramené des îles Caraïbes une esclave indienne, Tituba. Durant l'hiver 691-1692, Tituba raconte à Betty, 9 ans et Abigail, 11 ans, fille et nièce du révérend Parris, des histoires de son pays. Un jour, elle se met à lire leur avenir dans une boule de cristal improvisée (un blanc d'oeuf cassé dans un verre), or la divination est strictement interdite dans la Bible. Peu à peu, les fillettes prennent conscience qu'elles commettent un péché très grave. Un jour l'une d'elles, regardant dans le verre, voit un cercueil à la place du visage de celui qu'elle devrait épouser plus tard. A partir de ce moment, les fillettes commencent à manifester des symptômes de possession, qui en réalité sont ceux d'une maladie : l'hystérie.

Pressées de donner les noms de leurs tourmenteurs, elles accusent d'abord Tituba, puis deux vieilles femmes détestées par la communauté : Sarah Good et Sarah Osborne. Des mandats d'arrêt sont lancés contre elles en février 1692. Le 1er mars 1692, les trois femmes sont interrogées publiquement, sans être aucunement molestées, dans la meeting house de Salem. Si Sarah Good et Sarah Osborne nient farouchement avoir passé un contrat avec Satan, Tituba se confesse et accuse les deux femmes d'être des sorcières et reconnaît avoir vu le Diable et s'être rendue à des Sabbats. Le 7 mars 1692, les trois supposées sorcières sont envoyées à la prison de Boston.

L'interrogatoire, qui dure trois jours, est mené par le trisaïeul de Nathaniel Hawthorne. L'hystérie se propage. Les habitants ont des visions ; ils croient voir des bêtes entrer dans leur chambre, Sarah Good monter sur leur lit... Dès lors, les accusations se multiplient : ce ne sont plus seulement des femmes pauvres, vieilles, laides et marginales qui sont accusées, mais des femmes d'estime et des piliers de l'église. En quelques semaines, soixante-dix suspects sont emprisonnés dans de très mauvaises conditions. Ainsi, le 30 avril 1692, une plainte est déposée contre l'ancien pasteur de Salem le révérend Burroughs : on l'arrête, on l'interroge. Le mal se propage et gagne les villes voisines. A Andover, durant l'été l'épidémie fait rage.

 

Le procès s'ouvre le 2 juin 1692. Les magistrats n'ont pas de preuves mais l'attitude des accusés leur en fournit : cris déments, bouches baveuses, yeux révulsés, membres tordus... Sir William Phips, le nouveau gouverneur royal, arrivé en mai 1692, au milieu du procès, est parti combattre les Indiens laissant toute l'affaire entre les mains de son lieutenant général, William Stoughton, un ancien pasteur, un homme intègre mais dur et inflexible.

 

Le résultat est catastrophique et les condamnations prononcées beaucoup trop vite. Le 10 juin 1692, Bridget Bishop est pendue. Cinq autres accusées seront pendues le 19 juillet 1692, dont Rebecca Nurse (une vieille dame respectée et aimée de tous) et Sarah Good. Le 19 août 1692, les cinq accusés suivants, une femme et quatre hommes dont le révérend Burroughs, sont conduits au gibet. Le 22 septembre 1692, sept femmes et un homme sont encore pendus. Le gouverneur Phips, revenu de la frontière où il combattait les Indiens, est effrayé par le verdict. Il arrête immédiatement la procédure.

 

La chasse aux sorcières est terminée mais pour vingt accusés il est trop tard : dix-neuf personnes ont été pendues. La vingtième victime est Georges Cory. Il n'y a pas de preuves tangibles contre lui, mais il refuse d'être jugé. Selon la loi Anglaise, le tribunal peut le soumettre à « une peine dure et forte » pour l'y forcer. La peine consiste à étendre le malheureux sur le sol et à poser sur sa poitrine des poids de plus en plus lourds. Il trouve la mort en octobre 1692.

Le 17 décembre 1696, la province fait pénitence et décrète un jour de jeûne pour réparer le mal qu'elle a fait. C'est la période du repentir qui commence : il y a d'abord la confession publique de certains magistrats puis des jurés. Une lettre est lue depuis la tribune la plus élevée des paroisses pour demander pardon publiquement.

 

Aux habitants de Salem, cinq années seront nécessaires pour se réconcilier...

7 mai 2007

La chasse aux sorcières 2

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Les grandes dates


1184 : Mise en place de l'inquisition qui trouve son origine dans un décret du Concile de Vérone relatif aux hérétiques de Lombardie.

1198 : Apparition des deux premiers Inquisiteurs connus, deux moines de l'ordre de Cîteaux, désignés par Innocent III lors de l'hérésie Cathare.

1215 : L'Inquisition a été transformée en établissement permanent par les Conciles du Latran (idem pour les Conciles de Toulouse en 1229).

1233 : La sorcellerie assimilée à l'hérésie, le pape Grégoire IX confie aux Dominicains, le soin de pourchasser les hérétiques en utilisant la répression et en multipliant les bûchers.

1252 : Apparition des tortures pour obtenir l'aveu des inculpés.

1326 : Vivant dans la crainte des poisons et sortilèges, le pape Jean XXII promulgue la bulle « Super Illius Specula » qui fait de la sorcellerie une hérésie. Pratiques magiques,sorcellerie et hérésie désormais ne font plus qu'un.


1484 : Le pape Innocent VIII promulgue la bulle « Summis Desiderantes Affectibus » où il exhorte les prélats allemands à réprimer encore plus durement la sorcellerie. Il confieà Henri Institor et Jacob Sprenger, deux inquisiteurs Dominicains de Cologne, la tâche d'éradiquer le mal dans la vallée du Rhin.

1486 : Publication, à Strasbourg, du fameux « Malleus Malleficarum », le « Marteau des sorcières » rédigé par Henri Institor et Jacob Sprenger. L'ouvrage, véritable bible du chasseur de sorcières, assimile la magie populaire à l'hérésie. Il diabolise littéralement la femme, capable et coupable de tous les forfaits. Désormais, on dispose d'une procédure claire et nette pour agir. Non seulement tous les crimes sont méthodiquement recensés, mais on sait comment interroger et quelles ruses utiliser, comment se protéger, comment faire avouer (la torture aidant) et quelles peines infliger (presque toujours la mort). L'ouvrage connaît un tel succès, grâce à l'imprimerie, que quinze éditions se succèdent de 1486 à 1520.


1582 : Parution (à Paris) de l'ouvrage « La Démonomanie des Sorciers » écrit par Jean Bodin. Véritable code pénal des sorcières, cet ouvrage, aussi nommé « Fléau des Démons et des Sorciers », se compose de quatre livres traitant de la divination des démons, de la définition des sorciers et des moyens diaboliques qu'ils utilisent, de la recherche de « ce qu'est la magie », des moyens de protection pour empêcher les maléfices, des moyens de reconnaître les sorciers, de faire la preuve du crime de sorcellerie et des moyens de tortures à employer.

1599 : Le temps des longs procès de l'inquisition est révolu. Les laïcs prirent le pas sur les clercs en montrant encore plus de cruauté. Leur seul problème, c'est qu'il leur fallait un minimum de preuves avant d'envoyer des innocents au bûcher. La solution fut donnée par Jacques 1er d'Angleterre qui, dans son livre consacré à la Démonologie, explique que l'on peut prouver la culpabilité d'une sorcière en la piquant ou en la plongeant dans l'eau (si la piqûre ne saigne pas, c'est le signe certain que l'on est en présence d'une sorcière. De même, toute femme plongée dans l'eau est à coup sûr une créature du démon si elle s'avise de surnager).


1602 : Sous la plume d'Henri Boguet naît « Le discours exécrable des sorciers ». Cet ouvrage, d'une cruauté et d'un fanatisme pathologiques, connut onze éditions et fît longtemps jurisprudence dans les parlements de France. L'auteur prononça et ratifia environ six cents sentences contre les sorcières.

1609 : Conseiller au parlement de Bordeaux, Pierre de Lancre, est désigné pour s'occuper d'une enquête dans le Labourd (région de Bayonne). Pour lui, la région était la proie du démon, les sorciers étaient partout. D'arrestation en arrestation et après moult interrogatoires, une grande partie de la population finit par avouer sa dévotion au Démon. Beaucoup furent torturés et brûlés. A la fin de sa mission, de Lancre était responsable de plus de cinq cents morts.


1612 : Mandaté par Henri IV, Pierre de Lancre, composa le « Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons, où il est amplement traité des sorciers et de la sorcellerie » à la suite de l'enquête menée dans le Labourd. On trouve dans cet ouvrage une compilation des témoignages de sorcières obtenus sous la menace.

1682 : Un Edit Royal, interdit la poursuite judiciaire sur simple dénonciation et demande des preuves réelles.


1692 : Procès des sorcières de Salem (voir dossier complet en page 3).

1712 : En Angleterre, le dernier procès en sorcellerie aura lieu cette année là, mettant en cause Jane Wenham, accusée de prendre la forme d'un chat pour terroriser ses victimes.


1736 : En Angleterre, il fallut attendre cette année pour que la loi contre la sorcellerie soit abolie. En deux cents ans, 30 000 sorcières anglaises périrent sur les bûchers... (On peut sans doute tripler ce chiffre pour l'ensemble du Royaume-Uni).

1779 : En Suède, la peine de mort appliquée aux sorcières fut maintenue jusqu'à cette date.


1781 : Date à laquelle, le dernier bûcher fut allumé en Espagne.

De manière plus générale

XVème siècle : En France, et en Europe, les tribunaux de l'Inquisition tombèrent en désuétude dans la répression de la sorcellerie, les tribunaux royaux prenant le relais. En Espagne, l'Inquisition resta cependant vigoureuse jusqu'au XVIIIème siècle.


XVIIème siècle : Une idée, qui fera son chemin dans les siècles suivants, amena à se demander si le cas des sorcières ne releva pas davantage de l'asile que du bûcher. Le rationalisme, précurseur du siècle des Lumières, commence à apporter un soupçon de raison, en France, à l'occasion du procès de la Brinvilliers (Marquise de Brinvilliers, célèbre criminelle, coupable de nombreux empoisonnements).

XVIIIème siècle : En France, c'est le retour en force des guérisseurs et de la sorcellerie populaire dans les villages. La chasse aux sorcières se termine, l'Eglise se tournant désormais vers de nouveaux ennemis : les Philosophes...

7 mai 2007

La chasse aux sorcières

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La sorcellerie a toujours existé, par contre, la chasse aux sorcières est un phénomène historique par lequel d'innombrables êtres humains (surtout des femmes) furent soumis à d'abjectes tortures par leurs semblables et condamnés à une mort atroce. Ces femmes ne furent pas persécutées par la populace, mais bien par les hommes les plus cultivés, religieux et érudits de leur temps.

Au XIème siècle, la sorcellerie est associée à la magie et au merveilleux. Les choses se gâtent au XIVème et XVème siècles. Désormais, pour l'Église, tous les adeptes des sabbats sont coupables d'hérésie. C'est du XIVème au XVIIème siècle que le pouvoir de l'Etat et celui de l'Église firent cause commune pour exterminer les soi-disant sorcières. Durant cette période, un demi-million de personnes environ (davantage selon certains chroniqueurs) furent exécutées pour sorcellerie. Des centaines de millions de personnes, des femmes dans 80 % des cas, furent brûlées parce qu'elles participaient à des Sabbats où elles retrouvaient le Diable. Afin de conserver sa domination sur le peuple, l'Église se disculpe (elle ainsi que la noblesse) du désastre économique et social, en rejetant la faute sur ces femmes qui volaient dans les airs, gâchaient les récoltes, tuaient les bébés, propageaient la peste parmi les animaux.

 

La chasse aux sorcières permit de disculper la classe dominante et l'Église, en transformant les pauvres les malheureux et les femmes en autant de boucs émissaires. Ainsi, l'Église passa pour « protectrice du peuple contre les forces du mal ».

Les tortures infligées

A quoi pouvait s'attendre une sorcière après qu'on l'avait accusée ? Au bas mot, à des épreuves comme celles de la nage ou bien le pesage et le piquage. Au pire, des tortures comme l'estrapade, les poucettes, les brodequins, la vierge noire. Les questions posées aux torturé(e)s étaient diverses.

Dans la nage, on ligotait les mains et les pieds de l'accusée, puis on jetait son corps dans l'eau. Si elle coulait, elle était présumée innocente ; si elle flottait, elle était l'enfant du démon (l'eau bénite l'ayant rejetée).

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Le pesage consistait à peser la sorcière en utilisant comme poids la bible ou d'autres objets. Si elle était plus lourde ou plus légère, elle était déclarée coupable (dans le premier cas, un esprit de la terre la possédait et dans le deuxième cas il s'agissait d'un esprit du feu).

Dans le piquage, les chasseurs de sorcières recherchaient sur le corps de l'accusée les endroits nommés « la marque du Diable » et par conséquent insensibles à la douleur. Certains inquisiteurs désireux de trouver des victimes à tous prix, allaient jusqu'à se servir d'aiguillons rétractables : quand on pressait sur la poitrine, la lame glissait dans le manche et l'absence de réaction de la sorcière devenait la « preuve » de sa culpabilité.

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L'estrapade consistait à nouer les bras de la victime derrière son dos, suspendre des poids à ses pieds, puis la hisser brutalement en l'air plusieurs fois de suite, jusqu'à ce qu'elle avoue ou meurt (les bras se désarticulaient, les bouches les plus candides évoquaient leurs rendez-vous avec le Diable).

Les brodequins cassaient lentement les jambes. Dans les poucettes, on enfonçait des pointes sous les ongles de la victime.

Quant à la vierge noire (invention des chasseurs de sorcières allemands), c'était une sorte de sarcophage monté sur charnières, hérissé de pointes qui perçaient la sorcière sans la tuer, quand on le fermait sur elle. Dans ces conditions on ne s'étonnera pas que tant de femmes aient « avoué ».

 

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Ces tortures furent perpétrées par des hommes qui se considéraient comme les seuls authentiques représentants de Dieu, pourtant le Diable lui-même aurait eu bien du mal à égaler leur férocité.

Pour preuve, cette lettre datée du 24 juillet 1628 et adressée par un prétendu sorcier, Johannes Junius, bourgmestre de Bamberg, à sa fille Véronica.

 

Lettre de Johannes Junius

 

Mille et un souhaits de bonne nuit ma très chère fille bien-aimée, Véronica. Innocent, j'ai été jeté en prison ; innocent, je dois maintenant mourir. Car quiconque entre dans la prison des sorciers doit être torturé jusqu'à ce qu'il invente un crime ou un autre... Quand on me soumit pour la première fois à la torture, le Dr Braun, le Dr Kötzendörffer et deux docteurs que je ne connaissais pas étaient présents. Le Dr Braun me demande : « Parent, comment se fait-il que tu sois ici ? » Je réponds : « Par erreur, par malchance. ». « Ecoute-moi, toi, rétorque-t-il, tu es un sorcier ; confesseras-tu t es crimes de ton plein gré ? Sinon, nous ferons venir les témoins, et le bourreau s'occupera de toi. ». Je lui dis : « Je ne suis pas sorcier, ma conscience est pure sur ce chapitre ; faites venir mille témoins, je ne les crains pas. » ...Alors entra aussi - Seigneur qui êtes aux Cieux, ayez pitié - le bourreau ; il lia ensemble mes deux mains et me fit endurer les poucettes, de sorte que mon sang jaillit de mes ongles et ruissela partout, de sorte que, quatre semaines durant, je ne pus me servir de mes mains, ainsi que tu le remarqueras a mon écriture. ...Après quoi ils me déshabillèrent, attachèrent mes mains derrière mon dos, puis me hissèrent dans l'estrapade. Je crus alors la fin du monde arrivée ; huit fois de suite, ils me firent monter, puis me laissèrent tomber ; mes douleurs furent indescriptibles... Et ainsi, j'avouai... mais ce n'était que mensonge. Suit maintenant, ma chère enfant, ce que je confessai afin d'échapper aux atroces souffrances et aux horribles tortures, que je ne pouvais supporter davantage... Je dus ensuite dire les noms des gens que j'avais rencontrés (au sabbat). Je déclarai que je ne les avais pas reconnus. « Vieux coquin, je vais encore devoir appeler le bourreau. Alors ? - le Chancelier était-il présent ? Je répondis que oui. « Qui d'autre ? » Je n'avais reconnu personne. De sorte qu'il dit : « Prends une rue après l'autre ; pars du marché, éloigne-t'en par une rue et retournes-y par la suivante. » Je dus nommer plusieurs personnes habitant là. Puis j'arrivai à la longue rue. Je n'y connaissais personne. Dus pourtant nommer huit habitants... Et ainsi m'interrogèrent-ils sur toutes les rues, quoique je ne puisse ni ne voulusse en dire davantage. Ils me remirent donc entre les mains du bourreau, lui dirent de me déshabiller, de me raser le corps, et de me mettre à la torture... Je dus ensuite dire tous les crimes que j'avais commis. Je ne dis rien... « Hisse ce coquin ! » Je déclarai alors que j'étais censé tuer mes enfants, mais qu'a la place j'avais tué un cheval. Cela ne leur suffit pas. J'avais également volé une hostie consacrée pour la profaner. Après cette dernière confession, ils me laissèrent en paix. Ma chère enfant, cache bien cette lettre... Autrement je serais très hideusement torturé et l'on décapiterait mes géôliers... Adieu, car ton père Johannes Junius, ne te reverra plus jamais.

 

4 mai 2007

Free Hugs

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Scène insolite au Japon: des étreintes à la chaîne. Un groupe d'étudiants s'est donné pour mission de sortir leurs compatriotes de leur légendaire réserve en leur offrant des "câlins gratuits" dans la rue.

Leur campagne s'inspire d'un mouvement lancé à Sydney par un Australien, Juan Mann, à partir d'une idée simple: se planter debout en pleine rue avec une pancarte, où est écrit en anglais "free hugs" ("câlins gratuits"), et enlacer ceux qui sont tentés.
L'initiative a fait des émules dans le monde entier par le biais d'internet.
Chaque week-end, les étudiants investissent Harajuku, un quartier branché fréquenté par les jeunes Japonais et de nombreux touristes.
Dans un pays où le contact physique est rare tant les Japonais sont réputés timides, l'opération "câline" surprend, voire embarrasse, les Tokyoïtes, mais amuse en revanche les étrangers, bien plus nombreux à se prendre au jeu.
"J'ai pas perdu ma journée, merci les gars !", s'exclame Steve, un Américain de 28 ans, tout juste sorti de l'hôpital, après avoir reçu l'accolade et un petit cadeau symbolique qui va avec.
Encouragée par sa mère, une petite fille belge revient vers elle en souriant après avoir enlacé un jeune Japonais.
L'atmosphère bon enfant se refroidit soudain quand deux lycéennes lancent à l'adresse des militants du coeur: "C'est quoi ce truc ? Vous faites partie d'une secte ?"
Saki Inoue, 22 ans, raconte qu'elle a décidé de lancer l'opération "free hugs" au Japon après un séjour d'un an à Los Angeles.
De retour au Japon, elle éprouvait un manque de contacts physiques, autres que ceux imposés au quotidien dans les wagons bondés du métro de Tokyo.
Les "câlins gratuits", assure-t-elle, l'ont guérie de sa dépression.
"J'étais tellement déprimée quand je suis revenue au Japon. J'avais l'impression de ne pas être à ma place. Les gens me semblaient si froids, si indifférents. Le sourire et le sens de l'accueil, tels que je l'avais vécu aux Etats-Unis, me manquaient", explique la jeune femme à l'AFP.
"Beaucoup de Japonais ont l'air si déprimés et malheureux, comme je l'étais moi-même avant", dit-elle.
Ce genre d'embrassades ne font pas, il est vrai, partie des moeurs nippones. Si la poignée de main est répandue, elle y est encore considérée comme une habitude occidentale adoptée surtout par les milieux d'affaires.
Psychologue à Tokyo, Orie Shimizu, considère toutefois les marques de tendresse publiques comme un désir naturel et sain, qui ferait du bien aux Japonais.
"Seules les caresses d'une mère procurent au nourrisson le sentiment d'être protégé, aimé et accepté. L'effet est le même pour les adultes", assure-t-elle.
"Les câlins donnent miraculeusement l'impression que la vie est belle" !
Si Mme Shimizu doute que le mouvement "free hugs" soit la solution à long terme, elle juge que ces contacts physiques pourraient avoir une influence positive sur les phénomènes de violence et le taux de suicide (un des plus élevés au monde) au Japon.
"Comme le dit un vieil adage japonais: le bonheur vient en souriant. Mais aujourd'hui, les gens ne sourient plus. Ils ont l'air triste et passent leur temps à geindre", déplore la psychologue.
"Un tel état dépressif ne fait qu'engendrer manque de confiance et idées noires. C'est pourquoi les Japonais ne peuvent pas se précipiter dans des bras grand ouverts car ils sont persuadés qu'ils ne le méritent pas", psychoanalyse-t-elle.
"En ce sens, c'est une bonne chose qu'ils soient sensibilisés à d'autres valeurs que le matérialisme", souligne-t-elle à propos de la campagne des "câlins gratuits".
Pour Saki Inoue, la naissance d'un sourire justifie toute son action: "Jamais personne ne vient vous enlacer en faisant la tête".

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